Le bébé prématuré est un enfant de petite taille, souvent bien proportionné, à la peau fine, douce et parfois rouge vif. Le lanugo, fin duvet, recouvre ses épaules et son dos de manière plus ou moins importante.

     Un ensemble de critères morphologiques et neurologiques de maturité permettent d’évaluer le degré de prématurité. Le tonus du prématuré est fonction de son âge gestationnel, mais il reste hypotonique par rapport à celui du bébé à terme. De plus, l’enfant prématuré naît alors que la maturation de l'ensemble de ses organes et fonctions n'est pas totalement achevée.  

     - L’immaturité pulmonaire est fréquente en raison d’un manque de surfactant dans les poumons et à l’origine de la maladie des membranes hyalines. Celle-ci s’aggrave parfois en dysplasie broncho-pulmonaire. De plus, l’enfant prématuré présente régulièrement des apnées. Toutefois, lors d’une naissance prématurée prévisible, la mère se voit administrer des corticoïdes qui vont accélérer la maturation des poumons et limiter le risque de complications.

     - L’immaturité cérébrale expose le bébé aux risques d’hémorragies intraventriculaires et de leucomalacies périventriculaires pouvant être à l’origine de séquelles plus ou moins importantes.

     - L’immaturité digestive est fréquente et les problèmes alimentaires également. L’enfant prématuré est souvent nourri par l’intermédiaire d’une sonde gastrique, directement reliée à l’estomac, avant de pouvoir boire le biberon ou être nourri au sein. L’entérocolite ulcéro-nécrosante constitue une complication grave et parfois mortelle.

    - L’immaturité du système de régulation de la température expose le prématuré à l’hypothermie. L’enfant n’étant pas encore capable de réguler par lui-même sa température corporelle, il est placé en incubateur.

    - Le prématuré peut présenter également une immaturité rénale, cardio-vasculaire (persistance du canal artériel), hépatique (risque d’ictère nucléaire) et une immaturité du système immunitaire (risque d’infections).

     En raison de son immaturité et de sa fragilité, l’enfant a donc besoin d’une surveillance intensive et continue, permettant de prendre en charge les éventuelles complications médicales.