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   En néonatalogie, le psychomotricien a une place différente des autres soignants. C’est un intervenant « non vital », qui a la chance de ne pas avoir à agir dans la précipitation. Il essaye d’apporter du bien-être et favorise les échanges entre les parents et leur bébé.

    Le psychomotricien cherche à offrir à l’enfant un vécu corporel autre que celui des soins et un étayage physique et psychique pour favoriser son développement. Il propose aux parents d’oublier l’espace d’un instant cet univers extrêmement médicalisé qu’est la néonatalogie et favorise la rencontre entre eux et leur bébé. Il prévient ainsi l’apparition de carences affectives et soutient les parents dans leur accès à la parentalité.

    La psychomotricité en néonatalogie exerce donc une action préventive, au service du développement et du bien-être du bébé et de ses parents. Elle cherche à agir dans « l’ici et maintenant » et dans le long terme, grâce à des médiations faisant principalement intervenir le toucher.


          Le rôle auprès du bébé 

Observation et Dépistage de difficultés neurologiques éventuelles (en parallèle avec les examens médicaux)

   Prévention posturale, prévention des troubles de l'oralité, prévention de difficultés sur le plan psychomoteur, psycho-affectif
et relationnel 

   Contribution avec l’ensemble de l’équipe soignante à l’amélioration de l’environnement 


   Intervention thérapeutique, confort et bien-être :  
Il s’agit d’offrir des expériences sensorielles et motrices contenantes, structurant la psyché du bébé, l’éveillant à la relation et lui amenant une certaine détente et un confort (corporel et psychique).
Les interventions doivent respecter ses rythmes propres (veille/sommeil), son état de fatigue, lutter contre sa douleur, son stress et doivent avoir lieu en fonction de la disponibilité du bébé et de l’organisation des soins infirmiers (gavage, perfusion).
La psychomotricienne propose des stimulations visuelles (poursuite de cibles colorées, contact œil à œil…), auditives (diffusion de musiques douces, enveloppe de mots…), olfactives (tissu imprégné de l’odeur maternelle…), tactiles (massage, peau à peau, toucher contenant…), kinesthésiques (portage, bercement, mobilisation passive des membres)…

 


               Le rôle auprès des parents

   Accompagnement des parents dans la découverte de leur enfant, soutien, empathie et contenance. Mise en évidence devant eux des compétences de leur enfant. Encouragement à interagir avec lui par différentes modalités sensorielles et motrices. 

Mise en place de médiations au service du lien parents-enfant, leur permettant de se sentir actif auprès de leur enfant, les aidant à construire leur identité parentale et à établir un lien d’attachement sécure avec leur enfant (portage dans les bras et en écharpe, toucher-massage...).

 

Partage de moments de parole, d’échange et d’écoute autour de l’incubateur du bébé, avec si besoin un temps de relaxation, des conseils pour le retour à la maison

 

Lorsqu’une pathologie a été diagnostiquée (T21…), l’équipe soignante (pédiatre, psychologue…), mais aussi la psychomotricienne, vont soutenir les parents, délivrer si besoin quelques conseils, offrir un temps d’écoute, accompagner une future orientation en CAMSP…      


                                                                           Le rôle auprès des soignants

    Accompagnement des infirmières lors des soins douloureux mais indispensables pour le bébé prématuré (prévenir l’enfant des soins à venir, toucher contenant pendant le soin, utilisation de canadou…).

    Contribution à certains projets, comme celui du NIDCAP (programme néonatal individualisé, d’évaluation et de soins de développement).

   Réflexion commune autour de la limitation du stress, de la lutte contre la douleur, de l’amélioration de l’environnement…

   Formation autour de la prévention posturale, du développement psychomoteur de l’enfant, des manœuvres douces, contenantes pour les gestes quotidiens de manipulation (éviter le soulèvement de l’enfant lors des changes afin de ne pas provoquer de réflexe de moro…). 




La psychomotricité en néonatalogie