Le « peau à peau » consiste à placer l’enfant nu sur la poitrine également dénudée de la mère (ou du père). Il se fait dans la chambre du bébé, le parent étant assis sur un fauteuil confortable. Quand il est proposé à un parent, il faut essayer que le cadre soit le plus intime possible, c’est pourquoi la psychomotricienne va parfois baisser les stores de la chambre, fermer la porte et le laisser seul si tout se déroule bien.
   Le « peau à peau » peut être proposé même si le bébé a une ventilation nasale, mais l’accord de l’infirmière référente doit être donné au préalable.
   De plus, le « peau à peau » peut durer 30 minutes, une heure… voire plus.
   Parfois, les parents ont des difficultés à trouver un bon ajustement tonique et une installation confortable avec leur bébé, c’est pourquoi elle est présente dans un premier temps pour les soutenir et les aider à passer un moment agréable (éviter une position en extension, favoriser une posture en flexion latérale soutenue...).
   Grâce au « peau à peau », l’enfant est en contact direct avec la peau de sa mère, il peut reconnaître son odeur, percevoir sa voix et les battements de son cœur et donc retrouver les sensations connues in-utéro. De plus, le parent peut faire connaissance avec le corps de son enfant, avec l’odeur et la texture de sa peau. Le « peau à peau » présente ainsi de nombreux avantages, sans oublier que pour les mères désirant allaiter, il stimule la montée de lait ; et pour l’enfant, favorise son endormissement et apaise ses angoisses éventuelles.
   Amenant caresses, baisers, mots doux, le « peau à peau » contribue à l’établissement du lien d’attachement mère-enfant et favorise leur bien-être. Les émotions de chacun des partenaires sont véhiculées à travers la peau, par le dialogue tonique et la mère se sent alors « bonne mère », capable de réchauffer, de calmer son bébé, retrouvant avec lui une fusion proche de celle de la grossesse…